Sur mon propre tempo un peu à contre-temps de celui d’instagram, je prends le temps - les enfants repartis- de me retourner sur cette belle année 2023. Juste un petit clin d’œil dans le retro pour mesurer le chemin parcouru, apprécier ses cadeaux, et ne sombrer ni dans l’ingratitude ni les regrets.
2023 est duelle.
Il y a eu l’avant, il y a eu l’après. Et le Maroc au centre, venu mettre un grand coup de pied salutaire à une vie devenant -peut être?- un peu ronronnante. Mais l’AVANT a été nécessaire: c’est bien lui qui a permis la suite, lui qui m’a inscrite dans la disponibilité nécessaire à ce changement de vie.
AVANT,
il y a eu un grand ménage, une interrogation sur Carthage (et sur “Carthage et MOI”) / un réajustement de ma vision / La nécessité de me redire ce pour quoi Carthage existait ⇒ merci Marine @estampille.france pour ton accompagnement précieux sur ces questions.) En a découlé la volonté renouvelée de prendre le/mon temps et de me faire confiance sur tous les choix qui touchent à l’image et la direction artistique de la marque: moins de distributeurs mais de qualité (n’est ce pas @panorama.mundi), moins d’événements mais de belles rencontres-collaborations (@traverse, @casapiane, @editionsmouche) des nouveautés (coucou nouveaux Foulards Sauvage, coucou carte de voeux, coucou Rosa et Maya) au gré de mes envies et non dictées par la presse ou la distribution, … Plus tard viendra peut être le temps d’accélérer. Ou pas. )
AVANT, il y a eu aussi
la réalisation d’une promesse faite en 2022: en dire plus et me mettre d’avantage à nu: mes “Café-Bijoux” et une première “Lettre Ailée” assez intime en témoignent.
AVANT, il y a eu surtout
Blanche, ma stagiaire de compétition ou comment se rendre compte qu’on ne peut tout faire seule au risque d’exploser en vol.
AVANT, il y a eu
de belles commandes en joaillerie, des pièces uniques (réalisées pour Abel, Pauline, Jehanne, Alice et d’autres, ) qui m’ont conduite à développer de nouvelles compétences. (Merci de votre confiance!)
PUIS, été 2023, est arrivée Casablanca,
ville blanche dans un pays aux mille nuances… et voilà Carthage propulsée au coeur de sa vision et inspirations! La coïncidence est trop folle pour ne pas y voir un signe. Carthage rejoint le bassin méditerranéen, et en son sein un pays à l’esthétique et au savoir-faire d’une richesse inouïe, sans compter un peuple d’une hospitalité rarement vue ailleurs.
Mais après un premier semestre bien rempli et un été marqué par cette nouvelle pour le moins… dynamisante, vient d’abord le temps de la jachère, l’esprit au repos pour laisser se déployer nos autres sens: appréhender ce changement, goûter pleinement ces nouvelles saveurs, prendre le temps de l’atterrissage pour toute la famille. Pour ma part, enivrée par toutes ces images qui rejoignaient mes inspirations et aspirations profondes, je me suis montrée d’abord vorace, voulant aspirer ce pays par le nez, par la bouche, les oreilles, vite comprendre, vite rencontrer, vite découvrir. Mais le Maroc prend son temps et on ne peut l’apprivoiser qu’en faisant de même. Je me laisse maintenant plus doucement “cueillir” au gré de mes coups coeur, artistiques ou humains.
APRES, il y a donc eu
cette immersion “cul par dessus tête” dans cette culture marocaine qui m’a séduite au premier regard. J’ai dû repousser par la force des choses l’éclosion de nombreuses pièces qui mûrissent depuis déjà 1 an. Je les remets “sur le métier” dès ce mois-ci en espérant vous les dévoiler ces prochains mois. (Oui, je piaffe.)
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